Hollande hier dans l'Aveyron et aujourd'hui dans le Tarn

Hier à Rodez, François Hollande a loué l'exemple de Bosch qui a su investir et parvenir à une négociation avec les syndicats pour parvenir à un compromis sans dégât social.La crise n'est pas une fatalité et les remèdes au chômage existent. C'est un message volontariste sur l'emploi que François Hollande est venu délivrer hier à Rodez. Il a tenu à le faire devant les salariés de Bosch «l'exemple d'une entreprise qui confrontée à une conjoncture économique délicate - celle que traverse le secteur automobile - a démontré que par la négociation, un bon compromis pour l'emploi pouvait être trouvé».Après avoir souligné la politique d'investissement menée par la direction de Bosch, François Hollande a rendu hommage à la qualité du dialogue social : «Vous avez donc conduit une négociation exemplaire, difficile certes, ce qui est bien naturel sur des sujets touchant à l'organisation du travail. Un compromis a été trouvé : pour adapter le temps de travail selon le plan de charge. L'intérêt de ce type d'accord, c'est d'abord d'anticiper, afin de prévenir les difficultés et d'être en mesure de défendre les emplois. Bosch c'est une culture d'entreprise fondée sur la confiance et l'anticipation. La confiance, permet le partage des informations sur la situation économique de l'entreprise ; l'anticipation prépare l'entreprise aux défis à venir.»«Je ne suis pas dans un concours de pronostics»Le Président a rappelé toutes les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre le chômage au plan national. Puis il a conclu : «Cette bataille, ce n'est pas seulement la défense de nos emplois. C'est aussi, plus directement, le défi de la création d'emplois. Ici à Bosch, vous avez su faire les deux à la fois : à court terme, protéger l'emploi dans une conjoncture particulièrement difficile et, pour demain créer les conditions d'un rebond qui permettra de produire et d'embaucher davantage. Dirigeants et salariés ont su s'engager les uns et les autres, les uns envers les autres, avec confiance et responsabilité. C'est ce que j'ai voulu saluer par ma présence parmi vous aujourd'hui.»Mais, à Rodez, François Hollande a été rattrapé par les prévisions inquiétantes de l'OCDE et les injonctions de Bruxelles. En marge de sa visite à Bosch, il a expliqué qu'il ne dévierait pas de cap. «Malgré toutes les difficultés, la récession qui nous a saisis depuis maintenant six mois, (l'objectif) reste de faire l'inversion de la courbe du chômage» à la fin 2013.Pourtant l'OCDE prévoit une hausse du chômage non seulement en 2013 mais aussi en 2014 en France. Le chef de l'État a ajouté : «Moi, je ne suis pas dans un concours de pronostics, je ne fais pas un pari sur l'avenir (...) Je fais une politique qui doit à la fin de l'année 2013 inverser la courbe du chômage et après, en 2014 continuer à réduire le chômage.»Alors que la Commission européenne a exigé hier de la France des réformes, notamment des retraites et du marché du travail, en échange du délai de deux ans accordé pour ramener son déficit dans les clous européens, François Hollande a répliqué : «La Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire. Elle a simplement à dire que la France doit rétablir ses comptes publics.»Aujourd'hui, François Hollande reçoit les agriculteurs de l'Aveyron avant de se rendre dans le Tarn.